Je trouve le sujet intéressant et j’y apprends 2, 3 choses au niveau macroéconomique.
Mais je ne pense pas qu’il faille nécessairement aller si loin dans le raisonnement (notamment parce que personne ne le fait chez les escorts ni les clients).
Pour les salons, ma foi, il y a des frais de gestion qui me semblent dictés par des contraintes moins souples que pour les indépendantes, donc je me pencherai plutôt sur les indépendantes.
Une escort indépendante, surtout si elle est de qualité (belle, cherchant à fidéliser, au caractère sympathique et prenant au moins un peu de plaisir à faire ce travail), va effectuer un calcul très simple: jusqu’à quel prix des clients seront-ils d’accord de passer du temps avec moi? Sachant qu’il serait intéressant pour moi de faire moins de passes par semaine pour le même revenu.
C’est à mon avis sans lien avec la concurrence, du moins dans un 1er temps.
Voilà le processus qui n’a pas besoin d’être corrélé sur le prix du baril de pétrole (directement, hein;)
La fille va fixer son propre prix. Si après l’avoir augmenté de 50 ou 100.- sous quelque prétexte que ce soit (inflation, loyer, projets personnels, repositionnement de ses prestations, remboursement de ses opérations, prise de conscience de sa valeur…) elle constate qu’il n’y a pas de baisse de la demande, après observation du marché pendant 1 ou 2 ans, elle va simplement en prendre note et se préparer à augmenter le prix une nouvelle fois.
Parfois, les exigences s’orientent plus sur le refus de faire des passes à 30′ pour ne proposer que des sessions de 60′.
Dans un 1er temps, l’heure est all inclusive, et 6 mois 1 année après, les extras apparaissent.
Et bien sûr, une fois que l’escort a capturé l’attention de certains clients, elle peut considérer que sa prestation vaut de l’or.
Et le délire renforcé positivement par certains clients lui fait croire qu’elle vaut réellement, elle ou sa prestation, 500.- de l’heure all inclusive, ce qui est à mon avis délirant, eu égard par exemple au tarif horaire de professions libérales (médecin, avocat…). Mais encore une fois, s’il y a des clients…
Je crois que leur méthode est simple, efficace et non corrélée (consciemment) à l’inflation et à tout le reste.
Si une escort sait compter (les sous, les clients et l’évolution de son propre carnet de clients), elle augmentera progressivement ses tarifs jusqu’à commencer à perdre des clients.
Un calcul malin, mais risqué parce que
– toutes les escorts ne réagissenet pas assez vite et maintiennent un prix excessif en courant le risque d’être zappées
– les clients qui remarquent ces augmentations verront cela comme de l’abus (car eux aussi souffrent de l’inflation donc il n’y a pas de raison qu’ils paient de plus en plus alors qu’ils gagnent de moins en moins), comme un signe de vénalité (certes peu surprenant eu égard au profil général d’une escort) voire comme une discrimination, une marque d’exclusion.
À la rigueur, pour ces escorts qui considèrent que permettre à un brave type de s’envoyer en l’air vaut 500/h, elle pourraient, et devraient, permettre aux clients de réserver 20′ pour 150.-.
On appelle ça un quickie mais moi j’appellerai cela plutôt une dégustation. Pratique pour les curieux, les éjaculateurs précoces, les explorateurs. Et si on aime on mettra le prix la prochaine fois.
Maintenant, tant qu’il y a des clients pour accepter les tarifs, elles ne verront aucune raison de les redescendre.
De toute façon, si une escort trouve un loyer raisonnable et qu’elle fait 30 clients à 500.-/h sur 10 jours (3 passes par jour), elle touche 15’000 moins le loyer pour 10 jours de travail.
BINGO surtout pour les appartements en colocation ou les studios à plusieurs…
Il leur suffit de trouver 30 « pigeons » et le tour est joué sans se fatiguer (puisque l’escort aura pris le temps de choisir ses clients faciles).
Il y a donc plusieurs profils:
– l’indépendante expérimentée qui trie les clients
– l’indépendante vénale qui n’aime pas vraiment son métier
– mais aussi les princesses (souvent des divas du reste) qui viennent faire des descentes sur max 2 ans et qui font miroiter monts et merveilles…
– ah et je ne parle pas des escorts reconverties en masseuses ou bdsm, le Graal des divas… et du moindre effort…
Côté client, il suffit simplement de varier les rencontres jusqu’à trouver une prestation raisonnable
Bref, ce que je suggère, c’est d’encourager les prestations correctes et enthousiastes dont les prix sont plutôt fixes.
Et de prendre son mal en patience pour (voire, osons le mot, boycotter) les princesses d’élite qui se permettent en plus, précisons-le, d’annuler, de reporter, de ne pas répondre et pratiquer le surbooking!
La jungle des indépendantes ne m’inspire plus beaucoup, je préfère le modèle des GG surtout si on y connaît une ou deux perles.